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Jean Constantin

Son truc en plus


Jean Constantin, auteur-compositeur et interprète, né il y a 100 ans, a marqué à jamais le monde de la chanson et du cinéma.

Si bon nombre de succès paraissent, pour le commun des mortels, « appartenir » à l’artiste qui les interprète, ils sont bien souvent composés ou écrits par des noms plus discrets, moins connus, moins entendus.
Assimilées à des noms rendus populaires par les médias radio, cinéma ou télévision, de grandes partitions devenues cultes et patrimoniales sont signées de grands compositeurs et auteurs comme l’est Jean Constantin. Rendons donc à César ce qui est à César… ou à Jean ! 

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Auteur-compositeur-interprète 


Né en 1923 dans le 17ème arrondissement de Paris, Jean Constantin, suisso-brésilien, est un autodidacte puisant méthode et savoir à travers sa passion pour le jazz.
À l’aise au piano, il façonne son talent et se crée un véritable répertoire, ce qui le conduit sur les planches des grandes scènes comme Bobino, l’Olympia, le Don Camilo.
Il est répéré sur la scène des Trois Baudets par Bruno Coquatrix, sur les consiels de Jacques Canetti. Il lui proposera la 1ère partie de Louis Armstrong à l'Olympia, ce qui lancera sa carrière. 
Jean Constantin forme également un orchestre de jazz et signe plusieurs albums sous les pseudos « Gachica » et « Big César ».  

Il adhère à la Sacem en tant qu'auteur le 23 novembre 1954 et passe l'examen d'entrée le 8 juillet 1955.  

Artiste aux multiples talents, il s’essaie également au cinéma en tant qu’acteur puis compositeur de musique de films dans « Bonjour Sourire » en 1956 et l’oeuvre emblématique de la Nouvelle Vague « Les Quatre Cents Coups » de François Truffaut en 1959.

Brillant interprète, il dompte tout aussi bien la plume tel un poète, et n’hésite pas à en faire profiter un grand nombre d’artistes aux noms tous autant connus et célèbres les uns que les autres.

 

Son manège à lui 


 

Réputé jovial, souriant, bon vivant, Jean Constantin, au visage rond et aux moustaches engageantes préférait la création à l’ennui. Plus de trois cents œuvres complètent le répertoire de cet infatigable artiste.  ​​​​​​​

Légères, ou sous le ton de l’humour, certaines chansons telles que « Fleur de Papillon », cosignée avec Jean Dréjac et interprétée par Annie Cordy, marquent des générations entières.

« Mon truc en plumes » (paroles de Bernard Dimey), rendue populaire et portée par la voix de Zizi Jeanmaire, continue d’animer soirées festives et divertissantes.

​​​​​​​« Mets deux thunes dans le baltringue » par Catherine Sauvage, « Ma Gigolette » par Yves Montand et « Les pantoufles à papa » (paroles de Claude Nougaro) sont autant de tubes ayant apporté succès et célébrité à leurs interprètes.  

S’il ne devait en rester qu’un, ce serait certainement « Mon manège à moi », chanté par Édith Piaf et reprise et réinterprétée plus récemment par Étienne Daho, comme si le temps n’avait aucune emprise sur cette chanson dont les paroles ont été créées en 1956 par Jean Constantin.
Déjà 67 ans et pourtant tellement contemporaine…  

Crédits photos :
Collection personnelle de François Constantin