Celles-ci gagnent en émancipation et peuvent se consacrer à la création de façon autonome. Cette période voit apparaître les premiers grands succès d’artistes féminines avec une véritable reconnaissance du public, et des œuvres qui marquent à jamais notre patrimoine artistique. À la fin des années 30, sur les scènes de music-hall, émerge une future icône : la môme Piaf...
Par Claire Giraudin et Sophie Rosemont.
Le Prix de Rome : un passage obligé pour ces deux sœurs dont le père fut lauréat, ouvrant la voie pour la musique à ses filles. Et un passage réussi : Premier Prix pour l’une, Second Prix pour l’autre. Alors même que cette récompense prestigieuse demeurait encore rare à l’époque pour les compositrices.
« À l’époque, les histoires ne se fabriquaient pas. On les vivait, tout simplement. »
Comme lorsqu’il s’est agi de mettre en musique "Le Chant des partisans", hymne de la résistance durant la Seconde Guerre mondiale.
Compositrice de plus de 200 musiques entre les années 30 et 60, dont plus de la moitié pour Édith Piaf, Marguerite Monnot est une figure, aussi illustre que méconnue, de l’histoire de la chanson française. (© Fonds Sacem)
Issue d’une famille d’artistes (un père acrobate et une mère chanteuse lyrique), c’est dans la rue qu’Édith Piaf commence à chanter, puis s’y fait repérer plus tard, à l’âge de 20 ans, par Louis Leplée, directeur d’un cabaret des Champs-Élysées, le Gerny’s.
« Sans Mireille, il n’y aurait pas eu la chanson française telle qu’elle est aujourd’hui », disait Yves Montand. Plus tard, George Brassens ou le couple Hardy-Dutronc chanteront son « Puisque vous partez en voyage » … (© René Saint-Paul/Bridgeman Images)
