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Comprendre le droit d'auteur
Histoire de la Sacem
Genèse d’une société de créateurs et d'éditeurs

La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique est née officiellement en 1851, sous la Seconde République.

Cette exposition a été conçue pour vous plonger dans l’histoire de cette société de gestion collective, fondée et gérée par ses membres à la manière d’une coopérative, pour protéger les œuvres de l’esprit et les faire vivre, dans leur diversité.

Naissance

Quand créateurs et éditeurs s’unissent…

L’histoire de la Sacem trouve ses fondements les plus anciens sous la Révolution française… Avec la reconnaissance du droit d’auteur, fruit d’un combat mené notamment par Beaumarchais, figure emblématique des Lumières et ardent promoteur de la propriété intellectuelle et artistique.

Mais au XIXème siècle, la musique populaire est considérée comme un art mineur – contrairement au théâtre et à l’opéra- et les éditeurs comme de simples marchands. Il faut attendre le coup d’éclat inattendu d’un compositeur peu connu, Ernest Bourget, pour voir émerger la première société d’auteurs, compositeurs et éditeurs de musique.

Du syndicat à la société d’auteur

D’abord « Agence centrale » installée 63 rue Saint Anne dans le deuxième arrondissement de Paris, le rassemblement de créateurs et d’éditeurs devient ensuite une société d’auteurs, prenant sa forme actuelle en 1851.

Forte de ses 221 membres dès 1850, elle collecte cette année là l’équivalent de 30 000€, et instaure une gouvernance qui est restée la sienne jusqu’à nos jours.

Un destin forgé dans les luttes

La Sacem est née d’une volonté et d’un combat : celui des auteurs, compositeurs et éditeurs pour faire reconnaître la valeur de leurs œuvres et le droit d’être rémunéré pour leur travail. Engagement passionné et batailles juridiques fondent les origines de la Sacem.

Principes fondateurs : devenir membre

Dès la création de la Sacem, les modalités d’adhésion sont au cœur des préoccupations. La jeune société est en effet vite confrontée à son propre succès et les demandes pour en faire partie affluent.

Les membres fondateurs sont face à une équation complexe: comment accueillir toutes les créations musicales, dans tous les genres, y compris les plus modernes, tout en s’assurant que les impétrants sont suffisamment professionnels et que le répertoire apporté va conforter la position de négociation de la Sacem face aux utilisateurs ?

Documenter et répartir les droits

Les préoccupations de la Sacem d’hier sont les mêmes que la Sacem d’aujourd’hui: s’assurer que les droits des membres leur soient répartis le plus justement possible. On retrouve à la naissance de la société ce qui fait depuis toujours son ADN et sa réputation internationale: la répartition en fonction de la diffusion réelle des œuvres (qui constitue encore 80% des répartitions de nos jours).

Mais pour répartir aussi précisément, il faut que deux conditions préalables soient remplies – encore aujourd’hui : d’abord, que les créateurs et éditeurs déposent leurs œuvres avec attention et avec toutes les données nécessaires; ensuite que les diffuseurs remettent des programmes de diffusions détaillés et honnêtes. Sans données, point de salut!

Internationale et solidaire : l’ADN Sacem

Très tôt la Sacem se développe et crée des agences partout en France.

Fait moins connu, elle a toujours accueilli des sociétaires étrangers, et eu à cœur de faire rayonner son répertoire à l’international et de garantir la collecte et la répartition des droits d’auteur pour ses membres, par delà les frontières.

Véritable coopérative, la Sacem repose aussi sur des valeurs fortes qui forgent son identité. La solidarité et la diversité culturelle sont ainsi des piliers de son action et de son engagement, depuis sa naissance.