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Les femmes créatrices
1970
L'émancipation
La décennie 70 est marquée en France par la fin des Trente Glorieuses. Dans un climat contestataire, avec les révoltes de Mai 68 et le mouvement hippie arrivé des États-Unis, la société se libère, la libération sexuelle se généralise et les femmes continuent leur émancipation, incarnée par la loi Veil de 1975 qui dépénalise l’avortement en France. Chez les artistes, les femmes aussi font entendre leur voix et leur musique, en occupant des places de plus en plus diversifiées dans l’univers musical.
Catherine Ribeiro

Engagée dans ses chansons comme dans la vie, Catherine Ribeiro, ardente défenseuse du droit des artistes-interprètes, pour lesquels elle ira jusqu’à faire une grève de la faim, occupe une place singulière dans le panorama musical, en solo ou au sein du groupe Alpes.

Françoise Giroud

Avant de devenir l’une des plus grandes icones féminines de la presse, Françoise Giroud eut l’occasion, elle aussi, d’écrire et composer des chansons.

Née Léa France Gourdji de parents turcs, elle perd très tôt son père, et doit vite se débrouiller seule pour pallier au besoin du foyer. Ce sera d’abord dans le cinéma, où elle devient scripte et scénariste.

Alice Dona

Elle se destinait à être institutrice… Mais, ayant suivi des cours de piano depuis l’enfance, se découvre une vraie passion pour la chanson en écoutant "Le jour où la pluie viendra" de Gilbert Bécaud.

Elle a 14 ans, et la voilà engagée comme chanteuse dans un orchestre avant de rentrer au Petit Conservatoire de Mireille l’année suivante.

Michèle Reverdy

A sept ans, elle savait déjà qu’elle ferait de la musique. A 12, elle découvre Mozart et écrit « un petit opéra ». Rien que ça !

Graciane Finzi

La grâce exprimée par son seul prénom se retrouve dans ses compositions, qui établissent des « pôles d’attraction entre les notes »…

Plus d’une centaine – dont pas moins de sept opéras ! Les chiens qui rêvent dans la nuit, Ainsi la Vie, Univers de lumière, Ode à Dali, La tombée du jour, Le crépuscule du Kol Nidré… autant de jolis titres pour des œuvres résolument modernes tout en respectant les plus grandes traditions mélodiques universelles.

Arlette Tabart

C’est l’histoire d’une petite fille parisienne qui refait le monde au sein des puces des Lilas... Sa mère lui chante des opérettes, son grand-père fabrique des « têtes de musettes » (cornemuses des bals bougnats), son oncle est batteur pour Django Reinhardt – qu’elle tentera de suivre un beau jour, sans succès puisqu’on la ramène illico presto au bercail !

Marie-Paule Belle

Elle aurait pu être le 48e médecin de la famille. Le destin en aura voulu autrement, et sa mère aussi : femme au foyer, elle était aussi excellente pianiste. Elle transmet l’amour de son instrument à sa fille dès les trois ans de celle-ci, qui s’essaye aussi rapidement à la guitare.

Véronique Sanson

« Il n’y a pas un homme qui m’ait mis des bâtons dans les roues ». On la croit : tout au long de sa carrière, toujours très active, Véronique Sanson n’a jamais dépendu de qui que ce soit. Hormis, peut-être, de son piano, complice adoré du quotidien comme de la scène.