X
interstitiel

exposition

Sweet sixties : du rêve à la révolution


Les années soixante sont liées à l’époque dite des yéyés et de son insouciance.Elles s’achèvent avec le mouvement de mai… Le rêve, puis la révolution.

Ce sont aussi les années qui verront émerger la grande dame en noire, Barbara, qui se produit d’abord sur les scènes de cabaret, et explose véritablement dès 1965. Romantiques, passionnées, engagées, militantes…

Portraits de celles dont les textes et les mélodies ont marquées cette décennie.

Par Sophie Rosemont

BARBARA


"Qu'elles soient blanches ou roses, ou rouge de velours, quand fleurissent les roses, c'est la saison d'amour"... Ces quelques vers, écrits pour son examen d'entrée, on les imagine aisément chantés par une longue dame brune, sur une petite cantate, jouée du bout des doigts...

Créatrice de plus d’une centaine de chansons, Barbara a également collaboré à d’autres, avec de nombreux complices artistiques : Roland Romanelli, François Wertheimer, Rémo Forlani, Jean Jacques Debout, Etienne Roda-Gil, Georges Moustaki, Catherine Lara, Jean-Loup Dabadie… La discographie de Barbara est riche, dense, nourrie d’une relation fusionnelle au piano, d’un refus de construire toute vie familiale malgré son amour des enfants, afin de rester libre, à la fois diva, femme indépendante mais fatale, musicienne perfectionniste et éternelle angoissée. 

CRIS CAROL

Dure époque que celle des yéyés quand on veut écrire des chansons d’auteurs ! Alors Cris Carol décide de prendre sa carrière en main. Elle compose ses propres chansons, et les propose à différents artistes : Mouloudji, Reggiani, Mick Micheyl… Et le succès est au rendez-vous.

JACQUELINE DULAC


C'est en entendant le "fou chantant" (dont elle fera plus tard la première partie) que Jacqueline Dulac a la révélation : elle sera chanteuse. Une longue carrière ponctuée de nombreux succès, que quatre lions auraient pu stopper net un jour de 1969.

ANN GRÉGORY


C’est dans la musique qu’Ann Grégory décide de faire son chemin en tant qu’auteure, interprète ou encore productrice. Ses collaborations, notamment avec Nicoletta ou Ray Charles, ont laissé des succès qui restent intacts dans les mémoires. Et dont l’artiste aux multiples casquettes se souvient comme de moments magnifiques, « par exemple lorsqu’on découvre sa chanson en studio et que tous ces mots mis sur un bout de papier prennent vie : c’est magique ! » (Notes 153).

GRIBOUILLE


Marie-France Gaite de son vrai nom, elle était pourtant "le désespoir sous sa forme la plus séduisante" selon Françoise Mallet-Joris. Voix grave, présence scénique, son Mathias rappellerait presque un certain Jef, autre infortuné de l'amour.

FRANÇOISE HARDY


Mick Jagger lui faisait de l’œil, Bob Dylan lui chanta en avant-première Just Like A Woman, Damon Albarn lui demanda de chanter avec son groupe Blur, elle partagea un duo avec Iggy Pop…
Françoise Hardy est devenue une égérie au-delà des frontières françaises, et ce bien malgré elle. Elle a en effet autant brillé par sa discrétion que par la beauté de ses « situations sentimentales douloureuses » transformées en mélodies.

YVETTE HORNER


Hors norme. C'est le titre d'un de ses albums, c'est aussi le qualificatif qui lui convient le mieux. Au cours de sa longue et riche carrière, Yvette Horner a embrassé tous les genres, tous les styles, avec flamboyance et une seule constante : la virtuosité.

MARIE-JOSÉE NEUVILLE


Dès son plus jeune âge, Josée Françoise Deneuville compose et chante à l’aide de sa guitare. A 12 ans, celle qui se fait désormais appeler Marie-Josée Neuville monte sur le podium du Salon de l'Enfance.

ANNE SYLVESTRE


Depuis la fin des années 50, Anne Sylvestre chante "la vie, les autres, le triste et puis le gai, l'espoir ou la déprime, la guerre ou la fraternité", pour le plus grand bonheur des bambins et de leurs parents, et de tous ces gens qui doutent.

Anne Sylvestre n’a jamais cessé d’écrire des chansons pour petits et grands avec une plume pleine d’esprit et de pudeur, un grand sens mélodique servi par son arrangeur et complice artistique, François Robert.  Dans cette vidéo inédite réalisée en 2018, Anne Sylvestre nous confie ses souvenirs et les grands moments qui ont ponctué sa carrière, ses débuts notamment. Elle y évoque les noms de celles et ceux qui ont compté dans sa vie artistique. 

MICHELE VENDÔME


« Mon père, Raymond Wraskoff, était pianiste, chef d’orchestre, orchestrateur, et je n’ai donc jamais envisagé de faire autre chose » (Notes 153).
Pour le plus grand bonheur d’Edith Piaf et de Claude François, dont elle fut l’une des plumes, pour ne citer qu’eux !